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Alpinisme

Toujours plus haut, toujours plus fort ! Une bonne dose d'adrénaline de ce côté là, pour s'élever au plus près du ciel et peut-être, un jour, toucher les étoiles. Retrouvez ici mes courses d'alpinisme : aucun objectif de performance, mais plutôt de l'émerveillement face à ces paysages glaciaires. 

Le Tour du Mont Blanc (TMB) en 7 jours ! 

3 pays à traverser entre France, Italie et Suisse, 170 km à parcourir au départ des Houches avec 10 000 m de dénivelé : voilà ce qui nous attends lors de ce Tour du Mont Blanc (TMB) en 7 jours. Des Houches, en passant par Courmayeur ou encore Champex et enfin Chamonix, embarquez avec nous et préparez-vous à en prendre plein les yeux en randonnée ! 

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Dans mon sac à dos

Un sac à dos de 5kg + 2 litres d'eau à ajouter. 

Un sac léger 

30 L maximum

Un sac à dos de 30 L maximum (si vous ne portez pas votre tente) est idéal. Il permet de se forcer à prendre le strict nécessaire et de marcher presque normalement sur le TMB. Plus vous faites light, mieux c'est.

Un drap de soie et une taie d'oreiller

Léger et compact 

Un sac de soie ou sac à viande suffit amplement si vous dormez, comme nous, en refuges. Les refuges fournissent des couvertures et oreillers, pensez à apporter votre propre taie d'oreiller.

Une gourde filtrante

Moins polluant et l'assurance d'avoir de l'eau saine

L'eau des sources est potable mais peut être parfois polluée par diverses bactéries. Le mieux est d'opter pour une gourde filtrante, comme Katadyn ou LifestrawDes poches à eau ou camel back sont un bon compromis plutôt que des gourdes en métal qui pèsent lourd !

Une serviette microfibre et un savon solide

La serviette microfibre ne prend pas de place et sèche vite. Tous les refuges disposent de douches propres. Vous pourrez aussi laver facilement vos affaires et les faire sécher.

Fond blanc

Découpage du TMB en 7 jours

Tous les refuges doivent être réservés en avance. Vous pouvez passer par des refuges ou gîtes privés, il est toutefois plus facile de se rendre sur le site Autour du Mont-Blanc (nous avons réservé en mai 2024 pour un TMB en septembre 2024 et les places se faisaient déjà rares).

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1. Calenzana / Ortu 

  • 12,5 KM

  • 1 614 m D+

  • Nuit en tente de location

3. Carozzu / Station d'Asco

  • 4,5 KM

  • 917 m D+

  • Nuit en refuge

5. Bergeries de Ballone / Manganu

  • 30,40 KM

  • 1 665 m D+

  • Nuit en tente de location

2. Ortu / Carozzu

  • 6,53 KM

  • 889 m D+

  • Nuit en refuge

4. Station d'Asco / Bergeries de Ballone

  • 6,21 KM (navette jusqu'à Calasima)

  • 428 m D+

  • Nuit en tente de location

6. Manganu / Onda

  • Non effectué

  • Remplacé par Manganu / Refuge A Sega

7. Onda / Capanelle

  • Non effectué

  • Remplacé par Refuge A Sega / Corte

ETAPE 1 - Top départ depuis les Houches vers Les Contamines-Montjoie

  • 12,5 KM

  • 1 614 m D+

  • Nuit en tente de location

Depuis Toulon, nous prenons le Corsica Ferries qui nous mène jusqu'au port de la jolie ville d'Ile-Rousse en Corse du nord. De là, commence notre périple : on emprunte un train à la gare direction Calvi, on s'arrête à la station GR20 après 1h de trajet (horaires à consulter en gare à votre arrivée). Puis, on fait du stop pour regagner le cœur du village de Calenzana : en à peine 5 minutes, quelqu'un nous récupère en voiture, on peut compter sur la gentillesse des Corses ! 

Lors de cette première nuit avant le départ, nous logeons à la Mini Villa Marcel, proche des commerces du village à pieds et surtout du départ du GR20 situé derrière le bar du même nom. Nous vous conseillons également de manger à l'excellente pizzeria "A manghjusca" (produits frais et ambiance locale) si vous avez l'occasion de séjourner à Calenzana. 

De gros orages étant annoncés en début d'après-midi le jour de notre départ, nous décidons de partir plus tôt que prévu : top départ pour le tant attendu GR20 à 7h, que l'aventure commence ! 

Dès le début, on sent que nos sacs pèsent lourd. Il fait déjà chaud à 8h, le soleil brille et on observe la vue au loin sur Calvi au fur et à mesure de notre montée. Au bout d'1h30 de marche, l'ascension commence vraiment : des mains courantes, des parois à escalader, mais rien d'insurmontable pour cette première étape. 

La météo est changeante, dès 11h l'orage commence à se faire sentir. On aperçoit les tentes blanches et ce qu'il reste du refuge de Ortu di Piobbu au loin : presque déçus, il reste encore beaucoup de marche pour y arriver et le ciel commence à gronder.

On accélère le pas : les Corses nous ont prévenu la veille "ici, on ne rigole vraiment pas avec les orages", et comme on le comprend maintenant ! Arrivés à 13h, on s'installe dans notre tente de location rudimentaire mais neuve et confortable. Les premiers arrivés font déjà la queue pour tenter d' avoir une douche chaude. 

Vers 16h, l'orage éclate ! Impressionnant, lorsque ça résonne dans toute la montagne sans cesse et que la foudre frappe en continu. De la grêle tombe constamment sur la toile de tente : il faut être très patient, mais il fait vraiment froid en ce début du mois de juin. Rien ne permet de s'abriter, le refuge ayant brulé en 2019 : la nuit est longue et fraîche. Je m'habille avec toutes les affaires que j'ai emporté dans mon sac : pantalon de randonnée épais, polaires, veste et duvet mais cela ne suffit pas. Comme prévu, on ne rigole pas avec les orages en Corse ... 

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ETAPE 2 - L'étape la plus difficile ! Ortu di Piobbu vers Carozzu

  • 6,53 KM

  • 889 m D+

  • Nuit en refuge

Le soleil fait son retour pour cette deuxième journée de marche sur les sentiers du GR20. Cette étape, avec du recul, a été la plus difficile de toutes. 

On atteint rapidement les 2 000 mètres d'altitude et ici, les montagnes changent de décor. On ne s'attaque plus vraiment à de la randonnée mais presque à de l'alpinisme en rocher, tant il faut crapahuter, escalader puis désescalader. On met les mains sur les rochers de manière constante, soit pour y monter soit pour en descendre. Cette étape est devenue longue et difficile mentalement : la grêle de la veille n'a pas encore fondue sur certains passages délicats, il faut redoubler de prudence et pourtant il fait très chaud. 

L'arrivée à la Bocca di l'Innominata est belle et impressionnante : le panorama qui s'offre à nous est sublime. D'un côté, le Monte Cinto (plus haut sommet de Corse) se dévoile, encore bien enneigé pour la période, de l'autre côté, la mer avec Calvi en fond. 

A 2 000 mètres d'altitude en Corse, les montagnes ont un profil similaire aux montagnes culminant à 3 000 mètres d'altitude dans les Alpes. La descente jusqu'au refuge de Carozzu est caillouteuse et parait infinie... un nouvel orage se profile au loin, il faut arriver vite. 

Après 6h30 de marche, on arrive enfin et les premiers échanges se font avec les autres randonneurs. Au moins, ces nouvelles rencontres nous réconfortent et on partage en riant les anecdotes de nos journées difficiles le temps d'un repas et d'un coucher de soleil avec vue (nos amis Bretons se reconnaitront). 

Cette étape aura découragé plus d'une personne, l'étau se resserre déjà lors de ce deuxième jour.

ETAPE 3 - Carozzu vers Haut-Asco : un léger retour à la civilisation 

  • 4,5 KM

  • 917 m D+

  • Nuit en refuge

Après une bonne nuit en refuge, le moral est revenu. Il fait beau et chaud, en route ! On passe d'abord la belle passerelle de la Spasimata, photo oblige. Puis, de suite après, ça grimpe : on évolue sur des dalles rocheuses avec mains courantes. Le dénivelé positif s'enchaîne et le soleil tape.

 

On accède au petit lac de la Muvrella : d'un bleu vert, celui-ci marque la moitié de l'ascension mais aussi l'arrivée vers un passage en crête. 

On arrive sur un col puis des passages vertigineux, mais la vue est belle. On rejoint nos amis les Bretons sur le chemin, puis d'autres personnes qu'on commence à reconnaitre au fil des jours. La descente vers la petite station de ski est interminable, comme souvent ces derniers jours. Notre dortoir se résume à une petite chambre de 4 avec douches chaudes, un plaisir non négligeable de pouvoir se ressourcer chaque jour après de longues heures de marche ! 

 

L'occasion ici, à Asco, de retrouver un peu de civilisation : deux restaurants et un hôtel sont présents. On décide de manger entre copains, dans une belle ambiance (on n'est jamais vraiment seuls sur le GR20).

 

Sans aucun réseau téléphonique depuis le début de ce GR, c'est en discutant qu'on apprend que quelqu'un a dévissé sur le Monte Cinto la veille : il s'agit de l'étape qui suit, encore bien enneigée et accessible seulement avec des crampons à cette période. Cela nous conforte dans notre décision : on prendra une navette spécialement prévue pour rejoindre Calasima, un village de montagne situé derrière le Monte Cinto qui nous permettra de poursuivre notre trek en toute sécurité. 

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ETAPE 4 - Haut-Asco vers les Bergeries de Ballone, un détour obligé par le village de Calasima

  • 6,21 KM (navette jusqu'à Calasima)

  • 428 m D+

  • Nuit en tente de location

Déçus de ne pas accéder au sommet de la plus haute montagne Corse aujourd'hui, le Monte Cinto, mais heureux de pouvoir poursuivre notre chemin en toute sécurité.

 

La navette direction Calasima nous récupère à 7h30 à Asco, nous sommes finalement 80 personnes à prendre cette décision dans deux bus différents (vous devez réserver la veille à Asco). 

On visite les petites routes Corse et c'est après 1h de trajet avec un chauffeur de bus bien sympathique que l'on arrive à destination. Calasima est un petit village Corse charmant, on y croise les premiers cochons sauvages (très curieux et paisibles, ils dorment au bord de la route). 

C'est sous un soleil de plomb qu'on marche jusqu'aux célèbres Bergeries de Ballone (réservation en direct par mail ou téléphone, ne figure pas sur la liste des refuges du PNRC). Après plus de 6 km de marche, on atteint les belles vasques collées à la bergerie. 

Vite, il est l'heure de se restaurer puis de se jeter et prélasser dans l'eau (très froide) des vasques. On en profite pour laver nos quelques affaires. Le soir, on retrouve nos amis et on mange dans une ambiance conviviale ! A la Bergerie de Ballone, on vous incitera forcément à boire de l'alcool de myrte : à vous d'en faire bon usage. 

ETAPE 5 et ETAPE 6 - L'étape fatale ! 
31 km parcourus, des Bergeries de Ballone vers Manganu

  • 30,40 KM

  • 1 665 m D+

  • Nuit en tente de location

C'est la première journée où nous allons doubler les étapes (et finalement la dernière), l'objectif : doubler l'étape 5 et l'étape 6 pour rejoindre Manganu. 

La première partie de la journée se déroule dans les bois, on monte vers un col puis le soleil sort vite : dès 8h, on sent qu'il va faire très chaud. Après 2h30 de marche, on arrive au refuge de Ciutulli di i mori : on en profite pour prendre une pause, un café, un petit déjeuner. On sait à ce moment qu'on n'a même pas encore effectué la moitié du parcours prévu aujourd'hui. 

On repart, en descente dans de larges vallons, mais malgré tout les cailloux restent bien présents. La descente jusqu'à Castel de Vergio est longue, comme toujours mais on parvient à notre objectif à 12h30 pour y manger. Le temps de se restaurer à l'ombre, et c'est reparti !

La chaleur se fait vraiment étouffante, il fait 28 degrés et après une marche d'une heure dans les bois, le soleil nous fait face et on ne trouve plus aucun arbre comme abris. 


On sait qu'on va bientôt arriver au Lac de Nino, le plus beau de ce parcours. Cet écrin de verdure fait du bien ! Les vaches sont présentes tout autour du lac avec leurs petits veaux, en liberté. C'est si beau à voir, mais on les contourne tant que possible : les mamans sont d'humeur protectrice. 

Le lac est en effet magnifique : on observe la vue sur les montagnes au loin dans lesquelles on devra s'engouffrer demain et on voit déjà que, malgré les fortes chaleurs, la neige a persisté sur les sommets. 

Il reste encore une très longue marche jusqu'au refuge de Manganu : d'abord, on se retrouve aux Bergeries de Vaccaghja. Puis on voit Manganu au loin, on est à bout. Il faut encore et toujours marcher, mais il est 19h. On a passé 10h et 31 km à marcher au soleil aujourd'hui. Nos genoux, nos peaux, nos corps nous font mal et la fatigue se fait vraiment ressentir. 

A notre arrivée, on se rend compte qu'il y a énormément de neige encore sur Bocca alle Porte, le col qu'on devra franchir le lendemain. Ayant pris le parti de doubler toutes les étapes et de réaliser le GR20 en 10 jours sans délai supplémentaire possible, il nous faudra demain doubler les étapes 7 et 8... dans ces conditions (chaleur, neige et crampons obligatoires) cela nous parait impossible physiquement. 

Dans ces conditions, nous sommes bloqués : soit on continue notre chemin, sans doubler les étapes mais on ne finira pas le GR20 au vu du timing sérré, soit on sort du GR pour poursuivre notre trek ensuite à Vizzavona (partie sud). 

 

Cette deuxième solution nous parait être la plus pratique pour terminer la partie sud du GR20 sans s'épuiser davantage. On nous indique que Corte n'est "qu'à 7h de marche sur un sentier vraiment facile, sans dénivelé", on prend donc la décision de retrouver la ville pour récupérer un train ensuite. 

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C'étaient sans compter sur la nuit horriblement froide en tente, un énième plateau de charcuterie ingurgité et les 1 665 m de dénivelés négatifs qui nous attendaient le lendemain.  

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SORTIE DU GR20 - La désillusion ! 24km pour rejoindre Corte, un arrêt au Refuge a Sega

  • 30,40 KM

  • 1 665 m D+

  • Nuit en refuge

Tôt le matin, on reprend notre chemin car on sait qu'il nous reste encore de la marche même si celle-ci s'annonce d'abord facile. On croise nos amis : eux aussi prendront le même chemin, une cheville en vrac il leur est impossible de poursuivre l'aventure. 

Un conseil : ne sous-estimez pas les sorties de secours du GR20. Elles peuvent être longues, semées d'embuches. Si vous êtes vraiment malades ou blessés, ne tentez pas de continuer ni de rebrousser chemin en espérant trouver des issues plus faciles. Faites appel aux secouristes ou bien, attendez patiemment au refuge que votre état s'améliore. 

Dès le début de la journée, je sens que quelque chose ne va pas : nausées, déshydratation, faiblesse physique... mais je n'écoute pas mes ressentis et j'avance. Il fait encore une fois extrêmement chaud sur ce trek, pourtant, on n'est qu'au mois de juin. 

 

Le chemin se fait long et sans ombre : avancer est un supplice. On se demande même si on a bien fait de prendre cette issue qui s'avère plus compliquée que prévue. Le tracé est en effet facile, mais il reste de nombreux cailloux et beaucoup de kilomètres à parcourir pour rejoindre la ville. 

A midi, on arrive au reguge A Sega : on s'y arrête pour manger et se reposer quelques heures. On se baigne dans les vasques froides, mais d'une couleur incroyable ! Ici, le temps s'arrête... et notre GR20 aussi. Les fortes chaleurs, les distances à parcourir et nos corps nous alertent : on dormira au refuge ce soir, on terminera la route vers Corte le lendemain. 

Malheureusement et comme d'autres randonneurs, j'ai été pris d'une intoxication alimentaire et déshydratation sévère. La dernière journée a été très difficile, physiquement et psychologiquement. 

Le GR20 s'arrête là pour nous, déçus, frustrés mais heureux de pouvoir se reposer quelques jours. On décide évidemment de revenir s'attaquer à ce trek monumental plus tard dans l'année pour boucler cette boucle, qui porte bien le surnom de "la randonnée la plus dure d'Europe".

 

Le GR20 est un défi qui n'est pas à minimiser : l'entrainement, le poids du sac à dos, la météo (la chaleur ou les orages), les conditions d'enneigement (ou de sécheresse selon la période), le repos sont autant de facteurs déterminants pour réussir cette belle aventure. 

Les paysages sont somptueux, la montagne sauvage se laisse découvrir et les rencontres sur le chemin nous ont livrés de bons souvenirs. La Corse, le GR20, ce n'est qu'un au revoir alors… à bientôt ! 

 

 

 

 

Papier brun froissé
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Ma lecture
à Chamonix

SASKIA

Guillaume DESMURS

Il est toujours bon d'avoir un livre avec soi, surtout pendant un trek où les temps de repos sont agréables en refuge comme en tente ! Un roman alpin sur l'avenir de la montagne. 

Le ciel est étroit à Chamonix. Alex, jeune aspirant guide, s’échappe vers la lumière en traçant une voie d’escalade qu’il offrira à la femme qu’il aime : Saskia’s Way. Mais une histoire surgie d’un lointain passé se dresse entre les amants, les années s’envolent, l’amour cède à l’amer. Et quand le ciel disparaît, le temps est venu pour Alex et Saskia de s’y laisser aspirer.
Dans la vallée de Chamonix, la gloire, les ambitions et les rancunes mijotent à l’étouffée. Si la montagne pèse sur les destins, elle peut aussi les libérer. Un magnifique roman d’amour et d’illusions perdues à travers trois âges de la vie.

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Toutes les photos ci-dessus sont disponibles au format poster et en tableau alu dibond dans la boutique. N'hésitez pas à me contacter.

 

Retrouvez ici ma boutique.

© Copyright Léa Scappini
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